Le GDS EcoInfo vous propose la conférence « Ecrans : menaces sur la santé ».
Celle-ci se déroulera à l’Amphithéâtre Descartes, Site Descartes, Ecole Normale Supérieure de Lyon de Lyon le 9 Mai 2023 (plan d’accès).
Pour pouvoir y assister, vous pouvez vous inscrire au travers de ce lien. Cette inscription est gratuite, mais obligatoire et engageante.
La conférence sera principalement en français, à l’exception d’une intervention. Les interventions seront enregistrées en vue d’une diffusion a posteriori.
Le comité de programme est constitué de : Françoise Berthoud (GRICAD – CNRS), Cyrille Bonamy (LEGI – CNRS), Sylvain Bouveret (LIG – Univ. Grenoble-Alpes), Laurent Lefèvre (Inria – ENS de Lyon), Servane Mouton (neurologue)
Pour toute question concernant cet évènement, n’hésitez pas à nous contacter : ecoinfo9mai@listes.ens-lyon.fr
Programme, supports et vidéos
9h00 – 9h30 : Introduction (Servane Mouton, neurologue)9h30 – 9h50 : « Les écrans : obstacles à la relation parents-enfant ? » (Anne-Lise Ducanda, Médecin de PMI depuis 20 ans)
- Bio : Docteure en médecine, membre fondateur du COSE ( Collectif Surexposition Ecrans), crée en 2020 la 1ère consultation libérale dédiée aux enfants surexposés aux écrans près de Bordeaux, pour les enfants âgés de 0 à 18 ans et leur famille. Autrice du livre « Les tout-petits face aux écrans, comment les protéger » aux éditions du Rocher. Conférencière et Formatrice sur la question des écrans, pour les parents et pour les professionnels de la santé, de l’éducation, de la petite enfance, du social, de la protection de l’enfance et du handicap.
- Résumé : Parents et professionnels découvrent depuis quelques années les impacts d’une surexposition d’écrans chez les tout-petits. Mais peu d’entre nous ont conscience des effets de la Technoférence, c‘est à dire de l’interférence des outils numériques dans la relation entre parent et enfant.
Etayée d’études, de cas concrets et de vidéos, le Dr Anne-Lise Ducanda explique les mécanismes délétères de cette Technoférence sur le jeune enfant et donne les clés aux parents pour protéger les tout-petits de cette forme indirecte de surexposition aux écrans.
9h50 – 10h10 : «
(Adeline Ancenay, orthophoniste)- Bio : Orthophoniste, diplômée de l’école d’orthophonie de Lyon, promotion 2006. Exerce en cabinet libéral auprès, notamment, de jeunes enfants présentant de sévères troubles du langage oral. Diplômée du DIU de philosophie de la santé.
- Résumé : L’omniprésence des écrans dans l’environnement de l’enfant altère ses possibilités d’explorer le monde mais également dégrade ses conditions de communication avec une tierce personne. Il est observé depuis l’apparition des écrans dits nomades (smartphones, tablettes numériques…), soit depuis une vingtaine d’années, une augmentation des troubles du développement du langage oral. Comment expliquer cet impact ? Quelles en sont les raisons ? Comment pouvons-nous agir pour éviter ces conséquences ?
10h10 – 10h30 : Séance de questions avec le public
11h00 – 11h20 : « T (Aurore Guyon, neuroscientifique)
- Bio : Docteure en Neurosciences, Aurore Guyon travaille au sein de l’unité de sommeil pédiatrique de l’Hôpital Femme Mère Enfant à Bron. Elle coordonne la recherche du service qui porte notamment sur les effets des troubles du sommeil sur la cognition et le métabolisme, ainsi que sur les stratégies à mettre en œuvre pour contrer ces effets négatifs.
- Résumé : On observe depuis plusieurs décennies une diminution de la qualité et de la quantité de sommeil dans la population générale. Cette tendance émerge en parallèle du développement des nouvelles technologies dans nos pays industrialisés. L’exposition aux écrans de tout type (TV, ordinateurs, tablettes, smartphones ou apparentés) est un phénomène global touchant toutes les tranches d’âges, sur tous les continents. De plus en plus de preuves sont apportées par la communauté scientifique quant à l’effet négatif de l’utilisation excessive de ces outils numériques sur la santé et en particulier sur le cycle veille/sommeil.
11h20 – 11h40 : « Hormones et écrans » (Jean-Paul De Filippo, endocrinologue)
- Bio : Docteur en médecine, Jean-Paul De Filippo est endocrinologue pédiatre à l’Hôpital Robert-Debré (Assistance Publique-Hôpitaux de Paris). Auteur de nombreuses publications sur les maladies endocriniennes des enfants et des adolescents ainsi que sur les facteurs liés à l’obésité et aux troubles métaboliques.
- Résumé : La surexposition aux écrans (télévision, tablette, smartphone) des enfants et des adolescents est susceptible d’induire des effets néfastes sur la santé. Outre l’impact sur le développement psychomoteur et le bien-être en général, la santé « physique » est également concernée. En particulier, l’exposition aux écrans, surtout si elle est prolongée, peut impacter fortement le fonctionnement du système hormonal et l’équilibre métabolique. Ceci est particulièrement préoccupant s’agissant d’individus en pleine croissance, en train de constituer ce qu’on pourrait définir un « capital de santé ».
11h40 – 12h00 : Séance de questions avec le public
13h00 – 13h20 : « L (Servane Mouton, neurologue)
- Bio : Docteure en médecine, neurologue et neurophysiologiste, Servane Mouton est spécialisée en en psychopathologie des apprentissages et titulaire d’un Master 2 en Neurosciences. S’intéresse particulièrement au neuro-développement normal et à ses troubles, et aux liens entre santé et environnement.
- Résumé : L’attention est la première étape de tout processus d’apprentissage : pour intégrer une information, il est nécessaire que l’attention soit dirigée, puis maintenue vers l’objectif. Or l’usage récréatif des outils numériques tel qu’il est observé aujourd’hui compromet sévèrement les capacités attentionnelles de l’être humain. Si ceci est particulièrement préoccupant pour les plus jeunes, dont le cerveau en développement n’arrivera à maturation qu’à 25 ans, les adultes sont également concernés.
13h20 – 13h40 : «
(Maéva Flayelle, chercheuse en clinique)- Bio : Chercheuse en cyberpsychologie clinique à l’Université de Lausanne, les travaux de Maèva Flayelle portent sur les effets de l’utilisation des technologies numériques sur le comportement humain et la cognition.
- Résumé : Cette présentation vise à interroger la manière dont les caractéristiques technologiques et structurelles des plateformes et applications peuvent mettre à l’épreuve les capacités d’auto-contrôle de leurs utilisateurs, amplifiant par là le risque d’un engagement excessif, voire addictif, dans un certain nombre de conduites en ligne telles que les jeux vidéo et jeux d’argent en ligne, les activités cybersexuelles, les achats en ligne, l’utilisation des réseaux sociaux et des plateformes de streaming à la demande.
13h40 – 14h00 : Séance de questions avec le public
- Bio : Jean-Baptiste Fini, PhD, est professeur titulaire au Muséum National d’Histoire Naturelle (MNHN) dans le département » Adaptation du vivant » au sein de l’unité PhyMa (Physiologie Moléculaire et Adaptation). Le Pr. Fini codirige l’équipe de recherche RODEO (réponses aux défis environnementaux) qui s’intéresse particulièrement aux perturbateurs de la voie de signalisation des hormones thyroïdiennes. Il étudie les conséquences à court et à long termes de l’exposition précoce à différentes classes de substances chimiques, seules ou en association.
- Résumé : Nos modes de vie « numériques » nous exposent à des nouvelles pollutions. En effet les plastiques, métaux lourds et retardateurs de flammes des cartes-mères des circuits imprimés, composent majoritairement nos objets connectés et ne sont que peu recyclables. Ces pollutions moins décrites que les pollutions lumineuse et magnétique viennent pourtant s’y ajouter. Un autre constat est celui de l’augmentation spectaculaire des troubles neurodégénératifs (maladie d’Alzheimer, sclérose en plaques) et des troubles du comportement notamment chez les jeunes enfants. Y a-t-il un lien entre ces éléments ? Les hormones thyroïdiennes étant essentielles au développement normal du cerveau, les polluants précédemment cités perturbent-ils leur bon fonctionnement ?
Le Pr Jean-Baptiste Fini exposera le rôle crucial de l’hormone thyroïdienne au cours du développement. Il présentera des résultats de différentes études notamment les effets des composés plastiques et retardateurs de flammes sur les hormones et la physiologie.
14h20 – 14h40 : « Radiofrequency electromagnetic fields: what we know and what are the possible impacts on health
(Simona Panzacchi, Head of Biostatistics Unit at the Ramazzini Institute)- Bio : Head of Biostatistics Unit at the Ramazzini Institute. She graduated in Biology at the University of Bologna where she obtained also a Master’s degree in Biostatistics. She has been Study Director in several projects, and she is responsible for coordinating the data processing activity and the results of the various experiments.
- Résumé : Brief description of Ramazzini Institute. Introduction on Extremely low frequency electromagnetic fields (ELFEMF), state of the art on that and on devices used all over the world. Ramazzini Institute in vivo study on rats on ELFEMF and others interesting data from various Institution and possible effects on humans.
14h40 – 15h00 : Séance de questions avec le public
15h30 – 15h50 : « Les limites de la santé numérique« (Laure Chauffrey, médecin)
- Bio : 39 ans, Docteure en médecine, spécialiste en maladies infectieuses et tropicales, exerçant dans un centre hospitalier général en Normandie, sur un territoire socialement défavorisé.
- Résumé : Les promesses des nouvelles technologies appliquées au domaine de la santé sont immenses. Il existe globalement un consensus sur la nécessité d’augmenter toujours plus nos usages. Pourtant, la santé numérique a des limites que nous devons connaître : l’impact environnemental du numérique, la détérioration contre-intuitive de la qualité des soins, les risques pour la démocratie sanitaire. Prendre en compte ces limites permettrait d’avoir un usage raisonné du numérique et serait bénéfique pour soignants et patients.
15h50 – 16h30 : Séance de questions avec le public
Illustrations : https://miks-art.com